La pose d'un parquet

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Poser un parquet, ou un stratifié, est facile, mais le Diable se cache toujours dans les détails, pour les découpes ou en fin de pose sans oublier que la réussite passe par une bonne préparation du chantier. Quelle pose choisir ? Cela dépend du support et de l’usage.

Les grands principes de pose

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Cela commence par le stockage des lames, à plat, dans un endroit sec, sans les déballer, pendant le temps suffisant pour qu’elles atteignent la même température que la pièce de pose. D’autre part, la réalisation du parquet est la dernière étape du chantier, après tous les autres travaux, décoration des murs et des plafonds comprise.

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Une fois posé le parquet va subir des effets de "retrait - gonflement". On peut limiter ces mouvements par une bonne préparation et en laissant des espaces de dilatation

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L'état du support

Le support doit être sec, plan et sans poussière. Dans le neuf, il faut attendre que les bétons aient évacué leur humidité en excès. C’est l’une des conditions principales pour éviter le gondolement du revêtement (le tuilage) après la pose. Les tolérances de planéité sont de 3 mm sous la règle de 1 m ou de 5 mm sous la règle de 2 m. Il faut également vérifier que le support soit parfaitement lisse, sans relief saillant (dépôt de colle, ciment, peinture séchée, etc.).

Dans l’ancien

Certaines règles sont à respecter avant de poser le nouveau parquet. Sur du carrelage, de la pierre ou du marbre, il est possible de procéder à une pose flottante ou collée. Les carreaux défectueux sont enlevés. Toute la surface est sondée, les trous et les creux rebouchés. Une pose flottante est possible sur des revêtements de sol résilients, PVC, caoutchouc ou lino. La sous- couche n’est généralement pas nécessaire. Attention, il est interdit de recouvrir un revêtement en dalles amiantées. Leur retrait ou confinement doivent être confiés à une entreprise spécialisée. Pour un ancien plancher, il faut d’abord se poser la question de la dépose en fonction de son état et de ses défauts de planéité. Il peut être plus pratique de le remplacer par un plancher en panneaux ou sur chape sèche. Sinon un ragréage adapté est toujours envisageable. La pose flottante est conseillée. Une moquette, quelle qu’en soit la nature, doit être déposée, les restes de colle grattés. Un sol en résine peut être conservé s’il est en bon état et pour une pose flottante.

Les découpes et les joints

Le parquet comme le stratifié sont des produits sensibles aux effets de retrait et gonflement provoqués par l’humidité. Le phénomène s’accroît avec la longueur et peut nécessiter l’interposition d’un joint de dilatation pour de grandes distances. Dans tous les cas, il convient de respecter des espaces périphériques au pied des murs et autour de tous les obstacles tels que les angles sortants, les tuyaux, conduits et autres. Ces joints sont masqués par les plinthes, voire des baguettes quart de rond ou des cabochons.
Les découpes à la scie sauteuse sont toujours réalisées sur l’envers du parquet, sauf si la lame de la machine est à denture inversée. La réservation du joint d’espacement provoque des erreurs fréquentes, en plus ou en moins. Il est prudent de prévoir une marge sur le nombre de lames.

Les différents types de pose

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Les techniques de construction modernes permettent toutes, sans exception, de disposer d’un support plan, propre et sec. C’était rarement le cas dans les temps passés. Sous le parquet, régnait souvent une vraie misère, humide, moisie et colonisée, d’une planéité douteuse et soumise aux caprices du temps. Forcément, il fallait prendre quelques précautions.

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Quelle pose choisir ? Cela dépend du support et de l’usage. Dans le logement, sauf à héberger une coalition de « hooligans », la pose flottante est la plus fréquente.

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La pose clouée

D’autre part, en ces mêmes périodes, les colles les plus fortes, à base de poisson ou d’os, étaient réservées à l’ameublement et il fallait des heures de travail à un menuisier pour tailler un profil, sauf à tolérer une certaine marge. C’est pour l’ensemble de ces raisons qu’autrefois le parquet était cloué sur forme ou sur lambourdes. C’était le procédé le plus simple, le plus solide, le plus tolérant, qui permettait d’isoler le parquet de son support. Aujourd’hui, il ne sert plus guère qu’en rénovation du fait de la hauteur de réservation qu’il impose.

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  • De manière générale, les lambourdes sont placées perpendiculairement au sens de pose. Leur espacement et leur section dépendent de l’épaisseur du parquet. Elles sont scellées, collées ou vissées sur le support, sauf en cas de pose flottante. Dans ce cas, le parquet est bien cloué sur les lambourdes mais celles-ci ne sont pas fixées, pour éviter de perforer un pare-vapeur par exemple. Une autre variante consiste à remplacer les lambourdes par un faux plancher en dalles agglo ou OSB par exemple, posé à joints alternés, flottant, en diagonale par rapport au sens de pose des lames.
  • Le mode de clouage dépend du type de pose. Les pointes à tête plate sont plantées dans la rainure ou celles à tête homme dans la languette (50 mm pour un parquet de 22). La seconde est la plus fréquente. La pointe est plantée en biais au ras de la languette puis enfoncée dans le bois au chasse-clou. La dernière rangée est clouée au travers du parement ou collée au mastic sur les lambourdes. Le joint périphérique est de 5 à 10 mm.
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La pose collée

La stabilité dimensionnelle de la pose collée est avérée. Le parquet est en place pour plusieurs dizaines d’années. Pour les contrecollés, le choix d’une couche d’usure importante assurera plusieurs ponçages de rénovation. Le choix de la colle est assujetti à la constitution du support (béton, bois, ancien revêtement, etc.), à la pièce de destination, à son trafic et au type de parquet, la nature du contrebalancement en particulier. Les joints périphériques sont réglés entre 5 et 8 mm (DTU 51.2).

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Le collage en plein
Cela consiste à étaler la colle à la spatule crantée sur une bande équivalente à deux rangées environ. Les lames sont emboîtées rainure sur languette, calées contre la rangée précédente puis pressées dans la colle, fermement mais sans excès.

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Le collage au cordon
Il n’est possible qu’en cas de pose à l’anglaise avec des lames à rainure et languette de plus de 30 cm de longueur. La colle est déposée en cordons parallèles, espacés de 10 cm, perpendiculaires au sens de pose. Inutile d’en appliquer trop à l’avance afin d’éviter le séchage en surface du cordon. Le collage au cordon est compatible avec les sous-couches, acoustiques notamment. Dans ce cas, il s’agit de rouleaux ou de plaques fendues pour permettre l’application des cordons de colle.

La pose collée pont de bateau
Il s'agit d'une variante. A l’origine, il s’agissait de ménager des joints larges destinés à absorber le gonflement du bois et réalisés à la poix ou au bitume. La pose classique consiste à coller en plein des lames à bords francs (sans languette ni rainure), espacées de 4 à 10 mm. Le joint est réalisé après deux jours de séchage. La rainure est remplie de mastic légèrement en excès, arasée et laissée à sécher une semaine avant ponçage. Les lames dite « pont de bateau » présentent une languette plus large que la rainure, ce qui crée un relief à remplir de mastic. Il existe aussi des lames à joint intégré, collé sur la languette, ou encore de faux- cordons élastomères à insérer dans les joints (pour terrasse extérieure).

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La pose flottante

Elle est la mieux adaptée à nos habitudes et intérieurs modernes, car c’est la seule qui permet une dépose rapide et sans dégât.

Le principe consiste à ne réaliser aucune liaison fixe entre le parquet et son support (DTU 51.11). Les lames sont seulement assemblées entre elles. La pose flottante offre aussi l’avantage d’être compatible avec une variété de supports encore plus large, qui inclut les formes de sable ou de mortier maigre, les chapes sèches, ainsi que toutes sortes de sous-couches.

  • Compte tenu de la liberté de mouvement autorisée, les joints périphériques sont plus larges, avec 8 mm au minimum, et 0,15 % des dimensions totales en longueur et largeur (ex : 15 mm pour 10 m). Un rappel : la plinthe ou le quart de rond destiné à dissimuler le joint est fixé en pied de mur, jamais sur le parquet.
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  • L’assemblage collé consiste à déposer un cordon de colle continu, de manière à fixer les quatre côtés de la lame. Il s’agit d’une colle vinylique blanche, transparente au séchage. Elle est déposée sur la joue supérieure de la rainure. La lame est emboîtée, calée et les excès de colle sont essuyés immédiatement à l’éponge humide. Ce mode de pose est plutôt facile à maîtriser, en particulier pour des pièces aux découpes nombreuses.
  • L’assemblage par verrouillage est la dénomination officielle des assemblages « mécaniques », « clipsables », « à emboîtement automatique » ou « cliqués ». Les profils des rainures et languettes s’encastrent l’un dans l’autre et se verrouillent. Le procédé est réversible puisqu‘il n’est pas collé, à condition de repérer le sens de pose d’origine.

Systèmes de verrouillages

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Chaque fabricant ou presque propose son système de verrouillage breveté. Certains sont simples à maîtriser, mais pas forcément durables dans le temps. Pour d’autres, c’est l’inverse. Le verrouillage est solide, mais exige une certaine dextérité pour s’emboîter correctement, à moins qu’il faille encastrer une rangée complète à chaque fois. Cela se complique encore lorsqu’il s’agit d’habiller des points particuliers, comme des angles sortants ou des tuyaux de chauffage central.

Certains fabricants vont jusqu’à préconiser de faire coïncider le tuyau avec la jointure entre deux lames ! Dans certains cas, il n’y a pas d’autre solution que de raboter le profil de la languette et de coller la rainure. Ce mode d’assemblage permet donc un réel gain de temps, mais surtout pour de grandes pièces, sans points singuliers.

Précisions supplémentaires

BS Bon à savoir

Les hauteurs de réservation

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Quelle est la hauteur du sol fini par rapport au sol brut ? La pose du parquet intervenant en dernier, la connaître permet d’éviter des travaux de reprise comme la recoupe des portes.
- En pose collée, il faut tenir compte de l’épaisseur de la lame, de celle de la colle et, le cas échéant de la sous-couche. La hauteur est généralement inférieure à 30 mm.
- En pose flottante, seule l’épaisseur de la lame compte, et s’il le faut, complétée de sa sous- couche, soit de 20 à 35 mm de réservation environ.
- En pose clouée sur lambourdes, la section de ces dernières s’ajoute à l’épaisseur du parquet ce qui donne en général entre 45 et 75 mm.

Co Conseil

Les sous-couches

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Les sous-couches peuvent avoir trois fonctions, indépendantes ou combinées, à savoir pare- vapeur, protection acoustique et complément thermique.
- Un pare-vapeur est utile dans des situations de poses particulières, sur terre-plein ou vide sanitaire mal ou pas isolés, par exemple.
- Pour la protection acoustique, il convient de choisir la sous-couche adaptée lorsque le niveau d’isolation est réglementé, en appartement par exemple. Sa mise en place est conseillée dans les autres cas, pour les pièces à l’étage des maisons individuelles, par exemple. Dans tous les cas, ces sous-couches doivent résister à la compression et être adaptées au type de pose clouée, collée ou flottante.
- En cas de plancher chauffant, leur tenue à la chaleur doit avoir été testée.

BS Bon à savoir

J'avance ou je recule ?

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- Si elle est clouée, la pose s’effectue en avançant, les pieds sur le parquet déjà posé.
- Si elle est collée, elle s’effectue en reculant sauf si une sous- couche évite d’écraser la colle fraîche.
- Si elle est flottante, le sens de pose est indifférent.